L'histoire d' Hasan Ibn Al-sabah

Hasan était le fils d'Ali, un chi'ite orthodoxe considéré comme dissident et apostat. Un jour, il envoya Hasan écouté un dénommé Nischabouri, très instruit dans la loi du Prophète. Mowafeh Nischabouri eut trois disciples privilégiés dont Hasan.

Très jeune et déjà rusé, Hasan exigea de ses compagnons que le premier qui réussirait partageât sa fortune avec les deux autres.

 

Et Nisamalmouk devint grand vizir.

Il reçut Khiam, le premier disciple. Guère attiré par les responsabilités, celui ci refuse un poste de ministre, se contenta d'une rente à vie, s'adonna à l'astronomie et à la poésie.

Hasan Ibn Al-sabah, le futur fondateur de la secte des ismaélites de l'Est, ou Assassins, fut a son tour reçu. On lui offrit titres et revenus, on l'introduisit auprès du sultan et il devint conseiller...

Accumulant les perfides insinuations, il travailla à la perte de Nisamalmouk qui finit par le congédier. Hasan voyagea beaucoup de Bagdad a Ispahan et vécut de nombreuses aventures.

Reçu par le Khalife de Mostanzar, la rumeur courut qu'un jour il serait roi, mais une sombre histoire de passation de pouvoir lui attira les foudres du généralissime qui dirigeait l'armé et Hasan se retrouva enfermé dans la forteresse de Damiette.

Lors de son séjour en prison, une des tours les plus solides de la ville s'écroula. Cette catastrophe fut attribuée au pouvoir caché d' Hasan et il fut jeté pieds et poings liés dans un vaisseau.

Pendant le voyage, une tempête se déclencha mystérieusement. Son calme impressionna tellement les membres d'équipages qu'ils devinrent ses fidèles, et que le vaisseau dont la destination première était l'Afrique, échoua sur la cote syrienne.

Malgré ses déboires, Hasan s'empara, en 1090, de la forteresse d' Alamout. Culminant à 3000 mètres d'altitude dans une région proche de l' Irak réputée pour son inaccessibilité, Alamout signifie entre autre "le repaire des vautours".

Élevé un nouveau trône une fois qu'il aurait obtenu la chute du khalifat de la famille d' Abbas, tel était le but d' Hassan qui pouvait compter sur les nombreux émissaires qui battaient la campagne dans les provinces du nord de la Perse.

 

Hassan Ibn Al-sabbah ne se voulait ni roi, ni prince, mais cheikh... Le cheikh al-Djebel ou le prince de la montagne. Son gouvernement s'apparentait a une confrérie, à un ordre dont s'inspirèrent les Templiers. Et si ces derniers "reniaient la sainteté de la croix", les Assassins, quant à eux "rejetaient les principes de l'islam".

L'ordre était très bien organisé. Les lieutenants d' Hassan en province, les grands recruteurs, avaient sous leurs ordres les daïs et les refiks chargés de semer la bonne parole et d'enrôler les fedawis, littéralement ceux qui se sacrifient, ceux que les habitants de la Syrie nommaient les "Assassins".

Entre eux, ils s'appelaient les "blancs" et les "rouges" parce qu'ils portaient un bonnet, une paire de bottes et une ceinture rouge sur un vêtement blanc, symboles de l'innocence et du sang.

Les fedawis ne se séparaient jamais de leurs poignards.

Rien n'est vrai, tout est permis, telle était la doctrine défendue par Hassan Ibn al-sabbah... Une doctrine que ses disciples cachaient "sous le voile de la plus austère piété".

Tout aussi organisée spirituellement, accordant une grande importance au chiffre 7, la secte des Assassins avait ses maximes et les disciples obéissaient a des règles strictes. Une de ces règles étaient "la science de s'insinuer dans la confiance des personnes". Lorsqu'on jugeait que son interlocuteur était chaud, on se servait de l'absurdité du Coran pour le faire douter, car douter de tout implique que tout soit possible.

La dernière et septième règle de l'ordre était l'interprétation allégorique.

Les "hommes de main" d' Hassan, les "haschâchîns"commettaient-ils leurs crimes sous l'empire du haschich???

 

Le jour ou les Mongols, après un siège de trois ans, réussirent à s'emparer de la forteresse d'Alamout aussi appelée "la demeure de la fortune". Voici une description du jardin d'Alamout par Joseph Von Hammer:

"Au centre du territoire des Assassins, en Perse et en Syrie, à Alamout et Marziat, étaient des endroits environnés de murs, véritable paradis, où l'on trouvait tout ce qui pouvait satisfaire les besoins du corps et les caprices de la plus exigeante sensualité, des parterres de fleurs et des buissons d'arbres à fruits entrecoupés de canaux, de gazons ombragés et de prairies verdoyantes où des sources d'eau vive bruissaient sous les pas... Des boissons délicieuses étaient servies dans des vases d'or, d'argent et de cristal...."

Et comment accédait-on au paradis???

Toujours d'après Von Hammer, "quand il se rencontrait un jeune homme doué d'assez de force ou d'assez de résolution pour faire partie de cette légion de meurtriers, le grand maître l'invitait à sa table ou à un entretien particulier." Il lui vantait la beauté du paradis tel que le décrit Mahomet, puis "l'enivrait avec de l'opium de jusquiame et le faisait transporté dans ses jardins" . Lorsqu'il se réveillait le jeune homme se croyait au paradis. Il était entouré de femmes et goûtait à tout les délices que "le Prophète promet aux élus après leur mort".

Ivre et comblé, il s'endormait. On le transportait alors hors du jardin, et il se retrouvait devant un supérieur lui affirmant que son imagination avait découvert un avant-goût "de ces ineffables jouissances réservées aux fidèles qui auront sacrifié leur vie à la propagation de la foi et auront eu pour leurs supérieurs une obéissance illimitée".

Le paradis lui étant promis, il était près a se dévouer corps et âme pour la cause. Les Assassins supprimèrent le grand vizir avant de s'emparer des forteresses les mieux gardées. Partout, on proclamait que "la loi de l'islamisme commandait impérieusement la destructions de cette race d'infidèles".

 

Jusquiame et opium mélangés, tel est le secret de "Le haces enivrantes pastilles d'herbage (haschich) qui leur donnaient dans leurs propres forces une confiance illimitée. L'usage de ces pastilles leur avait fait donner le nom d' haschâchîns c'est à dire mangeurs d'herbes".

Le haschich était connu à l'époque mais aucun texte ne le mentionne.

Ce breuvage qui les endormait aussitôt était sans doute l'opium. Quand au vin, il les aidait peut-être à trouvé le courage nécessaire pour tuer, mais ce ne sont que des suppositions....

....Au même titre que les déclarations de Sylvestre de Sacy quant a l'étymologie commune d'assassin et haschachin. Lui même se demande dans sa communications a l'institut comment le haschich peut poussé a un tel fanatisme? De Sacy, qui avait participé avec d'autres savants à la campagne de Napoléon, avait-il goutté au fruit défendu? Il en avait sans doute étudié les effets.

Aucun indice sérieux ne prouve que le mot "assassin" vient de haschâchîn... N'empêche que le Petit Robert, ou le Larousse classique (qui précise que les assassins se grisaient de haschich) ont adoptés cette étymologie adoptée par les prohibitionnistes, et plus particulièrement Harry Anslinger qui affirmait: "En 1090 fut fondé en Perse l'ordre religieux et militaire des Assassins, dont l'histoire n'est que cruauté, barbarie et meurtres, et cela pour une bonne raison. Ses membres étaient des utilisateurs confirmés de haschich".

 

Et Hassan Ibn al-Sabbah, dit le vieux de la montagne, qu'advint-il?

toujours vêtu de blanc, ne quittant jamais sa forteresse, il mourut au bout de 35 ans de règne.

 

Et les assassins, que devinrent-ils?

Ils existent toujours. Ils sont environ 150 000, dispersés en Syrie, en Iran ou au Yémen. Leur chef, à qui ils reversent un dixième de leurs revenus, est l'Aga Khan de Bombay, descendant d'Isma'il.

 

(vouala c fini hihihi enfin nan mais c deja ça!!! lol j'avais commencé a expliqué a ma façon mais j'ai préféré recopier le livre c'est plus explicite mdr ;o) )

 

Kintaro|ohe